Les familles au Château de Gargas...

La plus ancienne mention du lieu connue aujourd’hui daterait de la fin du XIIIe siècle, lors du partage des biens de Gui III (Guyot) de Lévis-Mirepoix (1240- 1299). Parmi les nombreux biens à partager, on trouve cité « Villa Vivieriis ». La famille de Lévis, plus connue ensuite sous le nom de Lévis-Mirepoix, est une famille noble originaire du village de Lévis (aujourd’hui Lévis-saint-Nom, Yvelines), attestée depuis le XIIe siècle et vassale des seigneurs de Montfort-l’ Amaury.

Gui Ier (v.1180-1233), fils de Philippe Ier (v.1150-1204) premier membre de la filiation prouvée des Lévis fut lieutenant de Simon de Monfort lors de la croisade des Albigeois et reçut en reconnaissance de ses services le fief de Mirepoix et autres lieux . Donation définitive après le Traité de Paris (1229). Gui III était son petit-fils. Les Lévis-Mirepoix garderont le lieu jusqu’au début du XVe Siècle. Roger-Bernard II ( ?- 1418) de Lévis-Mirepoix s’en dessaisit en 1412 au profit de son écuyer, le Noble Arnaud d’Armagnac, chargé de ses intérêts à Mirepoix.

La Famille d’Armagnac de Castanet est connue depuis le XIVe siècle en Rouergue (famille peut-être apparentée à la famille des comtes souverains d’Armagnac ). Pierre d’Armagnac premier membre de la filiation connue est le père d’Arnaud. La famille prit le nom de Castanet en 1399. En 1456 Gaston IV de Foix-Béarn, fils de Jean Ier et de Jeanne d’Albret octroie à Jean de Roquefort, son conseiller, son envoyé ordinaire auprès du roi de Navarre, son ambassadeur extraordinaire dans les affaires délicates et juge mage du comté de Foix, indépendamment d’autres libéralités, le quart de la tour de Vivies avec ses dépendances. Jean de Roquefort acheta un second quart à Barthélémy Ysalguier Chevalier, seigneur d’Auterive (fils de Jacques II Ysalguier et de Jeanne de L’Isle Jourdain ) pour la somme de 320 écus d’or , le reste en vente publique des biens de feu Jean du Falgar, à Toulouse pour 600 écus d’or .
Jean de Roquefort était originaire de Pamiers . Il semblerait qu’il soit le fils d’Antoine de Rocafort ou Roquefort (Ruppeforti ) et de Marie Rebonit ou Rabonit, fille de Pierre , juge mage du Comté. Jean de Roquefort fut anobli par lettres patentes de Charles VII en décembres 1458. Il fut marié deux fois. En premières noce avec Marguerite Fabre (Faure) dont deux enfants, ensuite avec Marguerite de Montesquieu dont au moins sept enfants . A sa mort, par testament du 25 mars 1473 il léguait à son fils ainé Jean (1457- ) fils de sa première épouse la maison et tour de Vivies.

Jean II de Roquefort, seigneur de Vivies, juge mage du comté de Foix épousa Anne de Durfort-Deyme . Ils eurent neuf enfants dont l’ainé Saux épousa (9 février 1540) Jeanne Jaubert de Comarque et Lansel ,fille d’un président à mortier au parlement de Toulouse et veuve en première noce de Roger de Montaut. En 1550 le nom de Roquefort fut modifié en Rochefort.

Le 28 mars 1571 François-Etienne de Rochefort (fils de Saux et d’Anne) épouse Marguerite de Garaud dame de Cumiès. En 1588 lors des guerres de la ligue, il est nommé « commandant généralement en la comté de Foix et es villes des environs en l’absence de monseigneur le maréchal de Joyeuse, lieutenant pour le roy en pays et gouvernement du Languedoc ». En 1591, comme royaliste, il commit à la tête d’une bande armée, des dégâts, autour de son château de Viviés. Le 29 février 1592 le seigneur de Viviés est obligé de se soumettre au Duc de Joyeuse. François-Etienne et Marguerite n’eurent pas d’enfant .Un procès s’éleva au sujet de sa succession entre son neveu et héritier Jean de Caumont (fils de sa sœur Georgette et de François de Caumont seigneur de la Mothe Rouge) et son cousin Jean Mathieu de Rochefort. Par accord du 2 février 1599 le château fut attribué à Jean Mathieu de Rochefort. Les biens des Rochefort passeront ensuite (avec nom et armes) à Pierre Durtaud époux de la fille de Gabrielle de Rochefort : Marguerite . Pierre Durtaud était un membre influent de la noblesse de robe toulousaine . Il sera plusieurs fois capitouls et même chef (1644 ). Il semblerait que les décors de gypseries (ca 1680 ) soient dus à l’ initiative de Jean gabriel de Durtaud de Rochefort, seigneur de Vivies et co-seigneur de Miremont.

Le dernier Rochefort, François de Rochefort, seigneur de Daumazan, de Vivies, de Queribus et d’Usson disparaît en 1710. En 1710 une famille Salva en devient propriétaire . Elle le gardera jusqu’en 1760 année ou François Joseph de Johannis de Gargas de Morand l’achète ou en hérite.François-Joseph appartient à une très ancienne famille noble de Toulouse .Elle a donné de nombreux capitouls. Son Père César de Johannis de Gargas était le fils de François de Gargas qui a été nommé un temps curateur des trois enfants du Marquis Joseph Grégoire de Levis.
De son mariage avec Paule de Nogues fille de Noble Bernard de Nogues, baron de This il aura un garçon Jean Baptiste de Johannis de Gargas et quatre filles. Jean Baptiste de Johannis de Gargas mourut en 1854 sans postérité et ruiné. Les propriétaires suivants furent Marguerite Dorothée Izard épouse Bardon , Saudes et Lambert Vidal son beau-père (04/11/1876 ) la famille Martel de Massilian ( 31/12/1883 ) a qui l’on doit les grilles de la cour, enfin la famille Trappier (1933 ).

sculpture chateau de Gargas

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